Source : Europe 1 le 03.10.2016
Comme
on le voit, les radars, ce n'est pas pour NOTRE sécurité mais pour
LEURS bénéfices. Ce groupement mafieux est un Méli Mélo d'anciens
ministres, d'entreprises privées, de politiques. C'est la corruption
typique. Sur notre dos.
En 2017, il faudra interroger les candidats sur leur position concernant ce racket par les radars.
Moi, je vais le faire.
L'association Anticor a porté plainte contre les sociétés Atos et Morpho, une filiale du groupe Safran.
Le parquet national financier a ouvert une enquête sur les conditions
d'attribution de plusieurs marchés publics concernant le parc des radars
automatiques. L'enquête ouverte le 29 mars vise des faits de
"favoritisme et prise illégale d'intérêts" et confiée aux policiers de
l'Office central de lutte contre la corruption, a précisé une source
judiciaire à l'AFP, confirmant une information deMediapart.
L'association anticorruption Anticor avait déposé plainte en novembre,
soupçonnant la société Atos, spécialisée dans les services numériques,
et Morpho (ex-Sagem), l'une des filiales du groupe Safran, d'avoir été
favorisées au détriment d'éventuelles firmes concurrentes. La société
Atos "a été bénéficiaire de quatre marchés publics faramineux",
contractés entre 2003 et 2011 avec l'Etat et "a été choisie en dehors du
respect des règles du code des marchés publics", estime l'association
dans sa plainte.
Deux anciens ministres concernés. L'actuel
PDG d'Atos, Thierry Breton, a été ministre de l'Economie de 2005 à 2007
et le directeur général adjoint de la société, Gilles Grapinet,
directeur de cabinet de Thierry Breton à Bercy. Francis Mer, ministre
des Finances de 2002 à 2004, est devenu PDG du groupe Safran en 2007.
Ils "ont occupé des fonctions ministérielles ayant pu influer sur la
signature des contrats", d'après Anticor.
"Ces contrats portent sur un montant cumulé de plus d'un milliard
d'euros", a chiffré le président d'Anticor, Jean-Christophe Picard,
sollicité par l'AFP. "C'est un dossier exemplaire sur l'ambiguïté qui
règne entre secteur public et privé", a estimé de son côté Me Jérôme
Karsenti, l'avocat de l'association. "L'Etat a délégué ses missions les
plus régaliennes à des entreprises privées et payé beaucoup plus cher
que s'il avait assuré lui-même ces prestations", a-t-il ajouté.
"Régularité parfaite". Anticor
fonde sa plainte sur un rapport de l'Inspection générale de
l'administration (IGA) de mars 2014, qui relève que "les délais étaient
intenables" pour permettre une réelle mise en concurrence et qu'Atos
avait participé aux réunions de préparation concernant un des marchés.
"Jamais le nom de Thierry Breton ni celui de Francis Mer n'apparaissent
dans le rapport de l'IGA", a réagi Olivier Baratelli, avocat d'Atos. "Il
y a eu de 2003 à 2015 à cinq ou six reprises des contrôles de la Cour
des comptes et d'autres organismes d'Etat qui ont tous conclu à la
régularité parfaite" des marchés, a-t-il ajouté, relevant que leur
attribution relevait du ministère de l'Intérieur et non pas de Bercy.
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